Pensant avoir trouvé un "pattern" pour prendre du black-bass, je continue la prospection de la rive côté route avec mon chatterbait. Les lancers s'enchaînent sans que je ressens de nouveau une touche franche, une lourdeur, un déplacement latéral de la ligne ou tout autre signe d'une attaque. A deux reprises, je vais me piquer dans une branche morte, mais par chance je vais réussir à chaque fois à récupérer intact mon leurre.
Nicolas continue sa prospection en drop-shot, sa technique reine. A force de tenter le diable au milieu des arbres immergés, il s'accroche à plusieurs reprises et doit refaire son montage après chaque casse.
Nous essuyons quelques averses qui ne nous dérangent pas plus que cela.
Mon "pattern" ne rapportant plus son lot de black-bass, je décide d'en chercher un autre... je garde le même leurre qui est relativement peu accrocheur et qui me permet de pêcher toute la hauteur de la colonne d'eau. J'alterne un lancer vers le large avec une récupération lente au moulinet, et au lancer suivant un jet vers la berge.
Soudain, lors d'un lancer vers le large... je vois nettement des "blancs" sautés hors de l'eau pour échapper à un prédateur. Bizarre ? Est-ce mon chatterbait passant au milieu d'un banc qui a occasionné cette "chasse" ? Ou est-ce un prédateur en maraude qui les a effrayé ?
Au moment, où mon leurre arrive au float-tube, je perçois grâce à mes lunettes polarisantes une ombre suivre mon chatterbait. La forme générale me fait penser soit à un black-bass de belle taille soit à un sandre. La vision est trop fugace pour avoir une certitude.
Je pivote pour mon lancer vers la berge... sans résultat, une fois encore. Je me retourne direction le large, nouveau lancer dans la zone supposée où nageait le banc de blanchailles. Aucun résultat.
Je pivote vers la berge... je vise un poste que je sais apprécié des black-bass... juste après l'impact je laisse couler canne haute en suivant la déclinaison du fonds. Et soudain, je ressens une tape discrète, j'envoie un ferrage et aussitôt mon adversaire décide de jaillir hors de l'eau. Un black-bass vient de mordre. J'oriente ma canne vers la surface pour obliger mon adversaire à sonder, et éviter une décroche lors d'une cabriole. Mais, c'est un malin car il poursuit ses sauts hors de l'eau.
Lorsque j'arrive à le faire plonger, il décide de piquer direct sous mon float-tube, la canne encaisse sans broncher... et puis... plus rien... décroché ! Toutefois, il m'a redonné du baume au coeur. Nicolas me questionne de loin pour savoir, si j'ai touché ce poisson avec mon chatterbait et avec la même approche du poste. Je lui répond oui à ces deux questions.
Je pivote pour mon lancer vers le large... j'appuie un peu trop mon lancer générant une petite perruque sur mon moulinet. Sans stress je sors de la tresse pour mettre mon moulinet prêt au combat, et sans le vouloir je permet au leurre de descendre plus profond dans la couche d'eau.
J'abaisse ma canne et commence une récupération lente au moulinet. Je tourne régulièrement la tête vers la berge, avec l'idée du prochain bass que je vais aller sortir de son antre. Dans la seconde qui suit mon mouvement de tête pour regarder à nouveau la pointe de ma canne au ras de l'eau, je ressens une touche franche et brutale. J'envoi un ferrage sans concession, et la courbure que prend la canne m'indique immédiatement que je viens de toucher un très joli poisson.
Je ressens des coups de tête d'un poisson peu content, la canne est pliée à la limite de sa rupture, je jette un coup d'oeil inquiet à mon moulinet. Intérieurement je pousse un "ouf" de soulagement quand je constate qu'il tourne donnant ce qu'il faut de tresse mais pas plus à mon adversaire. Mon frein de combat est serré dur. Le mano à mano s'engage.
Je pense immédiatement à un silure... je l'ai pris au large loin de toute la zone de bois mort... je fais tout mon possible pour rester dans cette zone d'eau libre... et je fais en sorte de rester au contact, très proche de lui ou même au-dessus de lui pour lui imposer mes règles du jeu..
Je maintiens une tension importante, essayant de le monter vers la surface, mais il m'oppose tout son poids et sa puissance, me reprenant les quelques mètres gagnés par un rush. Il tourne autour de moi.
Nicolas s'est approché pour assister au combat et me porter assistance si nécessaire. Le temps semble long. J'estime sa taille alors même que je n'ai jamais pris de tel adversaire. Ma Gunki a une sacré réserve de puissance pour une 5-20 grammes.
Soudain, je vois mon adversaire apparaître... ne pas relâcher la tension... le combat n'est pas fini tant que je le tiens pas en main. Il fait encore quelques rushes mais de moins en moins puissants.
Je l'amène à moi... pour tester sa fatigue je lui assène une claque sur la tête... c'est son dernier rush ! J'essaye de le prendre en main après avoir enfilé un gant mais il garde la gueule fermée. Je me résoud à m'aider de mon épuisette pourtant bien trop petite... dès qu'il a la tête dans l'épuisette je l'amène prestement à moi.
Je viens de combattre mon premier "vrai" silure et de gagner. Je suis heureux comme un gamin.
Je l'estime à 80 cm... je trouve son coloris gris claire tacheté au niveau du ventre magnifique. Je relâche ma prise après une rapide séance de photographies (merci Nicolas).
Et ma caméra a filmé tout le combat...
Je ne prendrais plus le moindre poisson après ce silure, qui me permettra d'accéder à un petit chelem, trois espèces de prises sur cinq présentes dans ce plan d'eau.
Le bilan est qu'il ne fallait pas rater la moindre touche, car elles ne furent en définitives pas si nombreuses que cela.
Nicolas continue sa prospection en drop-shot, sa technique reine. A force de tenter le diable au milieu des arbres immergés, il s'accroche à plusieurs reprises et doit refaire son montage après chaque casse.
Nous essuyons quelques averses qui ne nous dérangent pas plus que cela.
Mon "pattern" ne rapportant plus son lot de black-bass, je décide d'en chercher un autre... je garde le même leurre qui est relativement peu accrocheur et qui me permet de pêcher toute la hauteur de la colonne d'eau. J'alterne un lancer vers le large avec une récupération lente au moulinet, et au lancer suivant un jet vers la berge.
Soudain, lors d'un lancer vers le large... je vois nettement des "blancs" sautés hors de l'eau pour échapper à un prédateur. Bizarre ? Est-ce mon chatterbait passant au milieu d'un banc qui a occasionné cette "chasse" ? Ou est-ce un prédateur en maraude qui les a effrayé ?
Au moment, où mon leurre arrive au float-tube, je perçois grâce à mes lunettes polarisantes une ombre suivre mon chatterbait. La forme générale me fait penser soit à un black-bass de belle taille soit à un sandre. La vision est trop fugace pour avoir une certitude.
Je pivote pour mon lancer vers la berge... sans résultat, une fois encore. Je me retourne direction le large, nouveau lancer dans la zone supposée où nageait le banc de blanchailles. Aucun résultat.
Je pivote vers la berge... je vise un poste que je sais apprécié des black-bass... juste après l'impact je laisse couler canne haute en suivant la déclinaison du fonds. Et soudain, je ressens une tape discrète, j'envoie un ferrage et aussitôt mon adversaire décide de jaillir hors de l'eau. Un black-bass vient de mordre. J'oriente ma canne vers la surface pour obliger mon adversaire à sonder, et éviter une décroche lors d'une cabriole. Mais, c'est un malin car il poursuit ses sauts hors de l'eau.
Lorsque j'arrive à le faire plonger, il décide de piquer direct sous mon float-tube, la canne encaisse sans broncher... et puis... plus rien... décroché ! Toutefois, il m'a redonné du baume au coeur. Nicolas me questionne de loin pour savoir, si j'ai touché ce poisson avec mon chatterbait et avec la même approche du poste. Je lui répond oui à ces deux questions.
Je pivote pour mon lancer vers le large... j'appuie un peu trop mon lancer générant une petite perruque sur mon moulinet. Sans stress je sors de la tresse pour mettre mon moulinet prêt au combat, et sans le vouloir je permet au leurre de descendre plus profond dans la couche d'eau.
J'abaisse ma canne et commence une récupération lente au moulinet. Je tourne régulièrement la tête vers la berge, avec l'idée du prochain bass que je vais aller sortir de son antre. Dans la seconde qui suit mon mouvement de tête pour regarder à nouveau la pointe de ma canne au ras de l'eau, je ressens une touche franche et brutale. J'envoi un ferrage sans concession, et la courbure que prend la canne m'indique immédiatement que je viens de toucher un très joli poisson.
Je ressens des coups de tête d'un poisson peu content, la canne est pliée à la limite de sa rupture, je jette un coup d'oeil inquiet à mon moulinet. Intérieurement je pousse un "ouf" de soulagement quand je constate qu'il tourne donnant ce qu'il faut de tresse mais pas plus à mon adversaire. Mon frein de combat est serré dur. Le mano à mano s'engage.
Je pense immédiatement à un silure... je l'ai pris au large loin de toute la zone de bois mort... je fais tout mon possible pour rester dans cette zone d'eau libre... et je fais en sorte de rester au contact, très proche de lui ou même au-dessus de lui pour lui imposer mes règles du jeu..
Je maintiens une tension importante, essayant de le monter vers la surface, mais il m'oppose tout son poids et sa puissance, me reprenant les quelques mètres gagnés par un rush. Il tourne autour de moi.
Nicolas s'est approché pour assister au combat et me porter assistance si nécessaire. Le temps semble long. J'estime sa taille alors même que je n'ai jamais pris de tel adversaire. Ma Gunki a une sacré réserve de puissance pour une 5-20 grammes.
Soudain, je vois mon adversaire apparaître... ne pas relâcher la tension... le combat n'est pas fini tant que je le tiens pas en main. Il fait encore quelques rushes mais de moins en moins puissants.
Je l'amène à moi... pour tester sa fatigue je lui assène une claque sur la tête... c'est son dernier rush ! J'essaye de le prendre en main après avoir enfilé un gant mais il garde la gueule fermée. Je me résoud à m'aider de mon épuisette pourtant bien trop petite... dès qu'il a la tête dans l'épuisette je l'amène prestement à moi.

Je viens de combattre mon premier "vrai" silure et de gagner. Je suis heureux comme un gamin.

Je l'estime à 80 cm... je trouve son coloris gris claire tacheté au niveau du ventre magnifique. Je relâche ma prise après une rapide séance de photographies (merci Nicolas).
Et ma caméra a filmé tout le combat...
Je ne prendrais plus le moindre poisson après ce silure, qui me permettra d'accéder à un petit chelem, trois espèces de prises sur cinq présentes dans ce plan d'eau.
Le bilan est qu'il ne fallait pas rater la moindre touche, car elles ne furent en définitives pas si nombreuses que cela.